dimanche 18 octobre 2009

Bribes de pièces - 5

Jacynthe, de Laval, René Gingras.

« Il s'en écoule, des étoiles, en cinq minutes, mes bonnes gens. En cinq minutes d'adrénaline? Mais il nous passe une éternité d'étoiles au plafond ! »

« Il n'y a pas de petit bonheur. »

...J'ai arrêté ma lecture pour cause d'un mal de tête carabiné. Trop pompeux. Trop verbeux. Trop prétentieux. De longs, de si longs monologues qui s'étirent pour ne rien dire, en final, et qui ne conviennent pas du tout à une scène d'audition.

J'aimerais bien la (re)lire un jour, à tête reposée, sans nécessairement me laisser guider dans ma lecture par mes préoccupations.

Par contre, ce n'est pas tellement mon style d'écriture. Je ne sais pas quel genre de comédienne et/ou de dramaturge je serai, mais ça ne sera pas comme ça, je crois. J'espère.

Bribes de pièces - 4

Marcel poursuivi par les chiens, de Michel Tremblay.
D'abord & avant tout parce que Monsieur avait choisi ça, lui aussi, pour ses auditions.
Surtout parce que ça me plaisait bien, de jouer une femme un peu folle, soule et hystérique.
Surtout parce que c'est une grande soeur et un petit frère, et que ça colle bien, très bien avec T. et moi.

J'ai bien aimé ma lecture, j'ai repéré des bouts qui me plaisent, mais voici une petite citation de rien du tout, un petit peu banale même, mais voilà :

p.21

Marcel : « On se dit toujours toutes, tou'es deux... »

Thérèse : « C'est pas vrai, ça...mais on aime ça le croire... »

mercredi 14 octobre 2009

Bribes de pièces - 3

Le lit de mort, Yvan Bienvenue
-> Je ne crois pas que ce soit une pièce qui se porte bien aux auditions, mais il y a de très beaux passages, encore une fois. Vérifier les pages, les dernières scènes vers la fin.

p.20 « Ils s'aimaient beaucoup. Ils étaient heureux ensemble. Ils se levaient tôt tous les matins pour voir à son tour le soleil se lever. Puis un matin ils se sont levés tard. Et c'était le début de la mort. À partir de ce jour, le soleil se levait avant eux. Ils n'y portaient plus attention. Ils s'étendaient la nuit, l'un contre l'autre, main dans la main. Et regardaient la lune en s'endormant.»

p.33 « Il y a des choses qu'on peut choisir. Des attitudes qu'on peut adopter. Mais quelques fois on est étreint. Et contre ça, y'a rien à faire. On doit laisser le temps passer. »

p.63 « La rue à l'air d'une palette oubliée. Avec la pluie ça fait étrange. Les couleurs sont trop crues pour un pastel. Mais on dirait une toile, enfin, une idée de toile. »

p. 81 « Je ne peux rien faire. Des mots, il y en a trop. On y passerait l'éternité. »

p. 100 « On ne peut pas écrire quand le téléphone n'arrête pas de sonner. Quand on parle. Quand la maison nous tombe dessus. Quand on a la tête pleine de doute et le coeur meurtri. Quand on se sent tout seul au monde et qu'on ne sait pas dire je t'aime. Quand on a peur. Qu'on a mal. »

p. 110 « Il y a des rues qui prennent autant d'énergie à traverser, qu'une expédition au bout du monde. »

Bribes de pièces - 2

Sentimental à l'os - Ce serait dimanche. Claire Dé.
-> Non, je ne crois pas prendre cette pièce-là non plus, mais je l'écris quand même, au cas où j'oublierai que je l'ai lu, dans mon marathon boulimique de pièces.

p.105
« Sans rien dire à nouveau, une éternité. Mais même l'éternité n'est pas éternelle. »

Bribes de pièces - 1

Sentimental à l'os - Comme un photo-roman d'amour, de Claire Dé.
-­> Je ne pense pas prendre cette pièce pour l'audition, elle est très bonne mais ne se prête pas à ce genre de réplique.
Par contre, il y a de nombreux passages très, très beaux.

p.61
« Il y a de ces matins qui ont un arrière-goût de cendre. Il y a de ces matins qui laissent dans la bouche un goût de brûlé. »

p.67
« Comme un tremblement de terre et comme si c'était la première fois. »

p.81
« L'amour, la revenge des faibles. Avec toi, je me sens démunie. Avec toi, je me sens désarmée.»

p.82
«Je veux l'amour comme la mer. Insondable. Sans limites. Toujours la même et jamais pareille. »

«Je veux une île déserte avec une âme sentimentale. Je suis tellement sentiment. Sentimental à l'os. Je veux tout. Très. Tout de suite. »

«Je t'aime comme personne ne t'a jamais aimé. Je te désire comme je n'ai jamais désiré personne. Et l'on a tout à coup des certitudes, c'est stupéfiant. »

lundi 12 octobre 2009

Bribes de quelque chose en devenir

Je n'avais pas envie de t'écrire des histoires, pas envie de raconter quelque chose qui ne nous appartienne pas, même en partie. Je nous trouvais inspirants et romanesques, nous avions tous les deux des castings d'héros de roman, j'avais envie de nous créer un livre d'aventures, des tonnes et des tonnes de mots pour décrire notre quotidien, nos rêves, et imaginer notre futur ensemble. Nous n'étions pas parfaits, nous avions nos chapitres plus sombres, des doutes, mais moi, je t'aime comme une petite fille, sans mesurer la portée d'un tel amour. Je suis comme ça, incapable d'aimer modérément, d'attendre, non, jamais. Ça suffisait à remplir les pages d'une trilogie, ça suffisait pour m'assurer toute une vie sans jamais me sentir vide - ou si peu.

Surtout, sans jamais me sentir tiède.

Je suis une amoureuse intense, je suis trop intense, dans tout, dans la vie en général, me disait-on. Je préférais dire que j'étais déterminée. J'arrivais toujours à mes fins, on ne pouvait en douter. Moi, par contre, je m'autorisais ce droit, ce doute continuel qui planait au-dessus de ma tête, menaçant. Je doutais d'abord de moi, puis de toi, de mes amies, de mes choix, mais rarement de l'amour que je portais à quelqu'un ou à quelque chose. Quand je doutais d'aimer, je n'étais souvent plus amoureuse.

Alors quand tu m'as fais jurer de ne pas écrire sur toi, parce que ça te rendait mal à l'aise de savoir que peut-être un jour des centaines de paires d'oeil se poseraient sur nos histoires...je l'ai fais, et j'ai croisé mes doigts dans les manches de mon chandail.

Ce qui explique pourquoi je me suis réveillée un matin devant des pages blanches, prêtes à recevoir mes étâts d'âmes, et j'ai commencé à t'écrire des kilomètres d'histoires et d'aventures, sans trop savoir si tu les lirais un jour.

Pourtant, c'est l'heure de le faire, maintenant.

vendredi 2 octobre 2009

Petits mots pour Marc (2) ou une autre façon de rentabiliser un cours sur les enfants handicapés

« Mon poids a toujours pesé dans la balance plus lourd que tout le reste. Moi c'est ça mon problème mon noeud fondamental, pas mon poids non mais le rejet & la différence qui viennent avec lui. Tu penses que si je maigrissais tous mes problèmes seraient règlés ? Tu n'es pas le seul. Apparemment il n'y a que moi pour n'y avoir jamais songé sérieusement. »

« Je rêve d'avoir quelqu'un à aimer, quelqu'un à qui écrire dans mes cahiers, son nom entouré de coeur, quelqu'un à qui dédier les fleurs qui ornent le haut de mes notes de cours, quelqu'un à qui j'aurai écris veux-tu sortir avec moi coche oui ou non sur un bout de papier, c'était plus facile quand j'avais huit ans mais pas tant que ça, quand on y pense bien. Ça faisait juste moins mal moins longtemps on oubliait & on recommençait plus souvent. »