dimanche 8 mars 2009

Si j'étais l'art (1)

Ehlala...
Gros travail scolaire ce soir, gros travail de création.

Nous avons esquissé une scène sur l'art au temps de la guerre, comment l'art sauvait des vies et des juifs dans les camps de concentration. En gros, l'art parle de lui-même, un enfant parle de l'art, une jeune juive aussi, et le soldat lui-même s'adresse à la foule.

Excusez-moi mais non, je ne crois pas être capable de créer tout ça vite comme ça. Ça cogite et ça tourne dans ma tête depuis très - trop - longtemps, et non, ce soir, ça ne sort pas.

Bon, je ne le rendrai pas demain, je crois.

Aïe,aïe,aïe...

L’art, sur la chanson « Ballade No.1 » de Chopin, s’adresse au public :

« 39-45. On empile au loin les corps des juifs, des handicapés, des gitans, des laisser pour compte qui n’ont pas eu la chance d’être blonds aux yeux bleus ou à tout le moins bruns aux yeux bruns, peu importe, ces hommes qui n’ont jamais eu de chance. Race supérieure, rat, chiens, idées de grandeur, la folie meurtrière d’un seul homme nous conduit dans un gouffre de peaux et de douleurs, la guerre dans toute son atrocité.

Ma voix fredonne faiblement les soubresauts de ma vie qui s’étiole. Je me fais bouée et ancre, on s’accroche à moi pour oublier les bombes et les toits qui tombent. On m’arrache, on m’enseveli, mais on résiste aux assauts en mon nom, en répétant inlassablement mes chansons, mon nom et mes couleurs au milieu de la grisaille permanente. »

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