dimanche 15 février 2009

Jalousie

Les cours de création donnés par Michel Rivard dans le cadre de Star Académie me font mourir de jalousie. Je voudrais tant y être ! Je boirai ses paroles comme certains écoutaient le Messie, jadis. Je dégainerai mon stylo et je m'appliquerai à créer comme jamais auparavant, mue par cet homme dont je chante depuis ma tendre enfance les mélodies rampantes. Ginette, ginette !

C'est pourquoi, après avoir demandé à mon chum de fermer sa grande trappe, j'ai minutieusement écris les directives de mon gourou mercredi passé, durant la quotidienne de l'émission.

" Écrivez un souvenir de votre enfance, simplement, comme ça vous vient. N'ayez pas peur de pénétrer en vous et de partager avec les autres. Allez-y. "

Je me suis gardée une dose de respect - mon chum se tappait quand même une demie-heure de Star Académie pour me faire plaisir ! - et je n'ai pas sortie mon beau cahier sur le coup, j'ai même rechignée un peu pour la forme quand un des académiciens a écrit un superbe texte voluptueux - si j'y avais été, c'est mon texte qu'on aurait lu à la télé, bon ! -, en attendant le bon moment de suivre la philosophie créatrice de Michel - je l'appele par son p'tit nom, maintenant.

Merde, moi qui m'était promis de ne pas écrire et étaler ma vie ici. Enfin, trop tard.

Mercredi, en attendant que le train de banlieue ponctuel - on relève ici le sarcasme! - qui me ramènerait mon chum bougon d'être si en retard, j'ai allumé la lumière du plafond de mon char et j'ai parti la chaufferette, j'ai sorti mon cahier jaune orange et le stylo bleu comme ceux que mon grand-père cachait dans sa poche de chemise avec ses tic-tacs et ses billets de 6/49, et j'ai écris sur mon enfance, sur mon enfance qui s'éfiloche tranquillement pas vite.

" Je glisse lentement sur l'alsphate. Ma craie s'étire et le bruit me réjouit. J'ai les pieds qui brûlent au soleil mais moins que ceux des petites filles frèles que je ne suis pas. Je m'installe dans l'entrée et ça sent les oignons, et ça sent l'été. Grand-papa n'est pas trop loin derrière, avec ses plantes et ses fleurs et mes pousses de fève encore toutes jeunes. Le lilas me fait des clins d'oeil et mon serpent en plastique traîne sur le perron. Les drôles de fleurs dures presque en plastiques laissent des traces vertes dans les paumes de mes mains. J'ai de la bouette sur mon chandail et des lulus dans les cheveux. Mon popsicle mauve dans un petit plat à mes côtés, j'ai toute la vie devant moi et pourtant, je sais que tout cela ne durera qu'un temps. J'avais 6 ans, et j'étais un enfant. "
Ohhh, merci, Star Académie !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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