dimanche 15 février 2009

Quand j'ai pensé à toi

Je pense souvent à mon chum - sans grande surprise.
Parfois, je ne peux pas lui transmettre mes pensées, alors je les écris, je les oublie et je ne lui transmet jamais. Aussi bien les transcrire ici.


" Quand j’ai pensé à toi.

16 novembre en soirée, 17 novembre dans la nuit.

Je me suis enfouie sous les couvertures à la recherche de l’odeur de sexe que nous y avions laissée. Ça sentait les corps chauds et mouillés, ça sentait la friction et les mains crispées. Ça sentait les orgasmes à répétition et le sperme et j’ai eu envie d’en avoir encore, que tu sois là maintenant et que tu lèches mon dos et mes fesses.

J’avais envie que ton amour m’enveloppe, que tu prennes dans tes bras et que j’oublie tout le reste. J’ai roulé un peu pour renifler l’odeur de tes cheveux sur l’oreiller, et j’ai pensé que le grain de ta peau sentait encore meilleur, quand on se réveille, le matin. Je ne veux pas que tu t’achètes de parfum – jamais. J’aime trop sentir ta peau. Ça sent l’amour et les rêves dans les coins de tes paupières collées.

Je me suis entortillée dans les draps en pensant très fort à tes jambes que tu croises sous les miennes, en espérant que tu te métamorphoserais ici, avec moi, et que j’enlacerai ton corps frêle qui, quand tu dors, te donne l’air d’un gros fœtus à protéger.

J’ai respiré plus profondément, il me semblait sentir l’odeur de ton souffle de mon cou, l’odeur et la chaleur, quand tu déposes tes lèvres près de mes clavicules et que moi j’enserre ton dos d’un râle muet. Je me suis souvenue de tous les gestes précis avec lesquels tu me fais découvrir la tendresse quand nous sommes étendus sur ce lit, et j’ai eu une bouffée d’émotion pour toi. J’avais envie de t’aimer là, maintenant, impérativement.

J’ai pensé que j’avais trop pleuré couchée là avec toi et que maintenant, plus que jamais, j’avais envie d’être complètement et entièrement heureuse. Il le fallait. J’avais épuisé mon répertoire de larmes, j’avais envie de rire. Ce réservoir-là ne se tarit jamais. C’est comme un puits sans fond, tant que tu seras là.

Dormir sans toi, ce n’est plus une habitude, maintenant. Ça dérange ma routine, ça me bouleverse. Je tâtonne toujours pour agripper ou ton bras ou ton sexe dressé à toutes heures du jour ou de la nuit, quand je dors. Je me tourne de façon à dormir le nez sur ton épaule, pour te respirer quand je cauchemarde. Quand on s’endort épuisé de s’être trop aimés, il me semble que dans mon demi-sommeil, juste avant d’y sombrer, je t’aime plus que n’importe quand avant.

Je vais sûrement te donner le recueil de ses courts textes-là à Noël, pour que tu saches à quoi je pense quand je pense à toi, parce que je ne suis pas trop bonne avec les mots qu’il faut parler – moi je préfère t’écrire mes rêves, mes envies, mes désirs, mes aspirations. Moi je préfère te parler comme ça, ça fait moins mal et c’est plus beau. C’est sûrement parce que je t’aime. Oui, sûrement.

Quand on passe des beaux moments comme on en a passé durant les derniers jours, je ne peux m’empêcher de sourire, même quand je suis toute seule et que personne ne peut voir mon sourire. Tu dois m’avoir donné la maladie du bonheur. Je savais que c’était contagieux. Tant mieux.

Oui, tant mieux, mon amour. Être heureuse avec toi, c’est la plus belle des maladies du monde. Je suis chanceuse de t’avoir à mes côtés, microbe. Microbe de mon cœur.

Ta sangsue d’amour. "

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