mardi 10 février 2009

Théâtralité à la bonne franquette ou presque.

À propos du théâtre et de la nécessité d'en épurer le jeu, Diderot en dit :


"Mais ce qui émeut toujours, ce sont des cris, des mots inarticulés, des voix
rompues, quelque monosyllabes qui s'échappent par intervalles, je ne sais quel
murmure dans la gorge, entre les dents."

"Il imitera les peintres, qui, au lieu de s'attacher à la représentation rigoureuse de la nature, la perdent de vue pour s'occuper des ressources de l'art, et songent, non pas à me la montrer comme elle est et comme ils la voient, mais à en disposer relativement à des moyens techniques et communs."

"Moi, je lui [le comédien] veux beaucoup de jugement ; il me faut dans cet homme un spectateur froid et tranquille ; j'en exige, par conséquent, de la pénétration et nulle sensibilité, l'art de tout imiter, ou, ce qui revient au même, une égale aptitude à toutes sortes de caractères et de rôles.

"S'il est lui quand il joue, comment cessera-t-il d'être lui ? S'il veut cesser d'être lui, comment saisira-t-il le point juste auquel il faut qu'il se place et s'arrête ? "

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